Chroniques

par laurent bergnach

Louis Oster – Jean Vermeil
Le charme opéra – Guide de nos opéras favoris

Jean-Michel Place (2005) 736 pages
ISBN 2-85893-833-4
Le charme opéra – Guide de nos opéras favoris, par Louis Oster et Jean Vermeil

Ouvrage publié sous l'égide du Cercle Richard Wagner pour le rayonnement de l'art lyrique en Alsace, à l'occasion de son vingtième anniversaire, le 13 mars dernier, Le Charme opéra doit le jour à deux amoureux de la scène, Jean Vermeil et Louis Oster. Le premier est écrivain et critique musical (Opéras d'Europe, La Flûte désenchantée, Le Journal de l'Opéra) tandis que le second est le fondateur / animateur du Cercle évoqué ci-dessus, qui a déjà organisé plus de mille soirées et voyages d'opéra. La démarche des auteurs est simple :

« Nous aimons les guides d'opéra qui existent, nos aînés, nos modèles qui nous ont conduits dans toutes les salles. Mais nous voulions rassembler dans le nôtre la précision qui fait le prestige de l'un, le sérieux qui fait la force de l'autre, et puis du sourire et puis surtout ce charme indicible ».

Pariant sur la simplicité, la pertinence et l'impertinence pour présenter près de deux cent cinquante opéras de tous genres, des origines à nos jours, les auteurs les ont classés par ordre alphabétique de compositeurs – une centaine, qui fait l'objet d'une biographie concentrée en fin de volume – puis, pour l'œuvre de chacun d'eux, par ordre chronologique de création. Pour chaque opéra, le lecteur trouvera un bref historique, un générique qui permet d'appréhender en un coup d'œil les personnages et leurs voix, l'intrigue acte par acte, soit le minimum que proposent déjà d'autres guides. S'y ajoutent des moments « à ne pas manquer », quelques anecdotes et des commentaires critiques ou d'humeur. Le sous-titre choisi, Guide de nos opéras favoris, annonce un voyage musical forcément subjectif, mais l'essentiel est là, qu'on s'intéresse à Berg, Janácek ou Rossini !

Nous avons particulièrement apprécié la présence d'œuvres créées ces cinquante dernières années, pour lesquelles des renseignements et une analyse ne sont jamais superflus : The Death of Klinghoffer (Adams, 1991), Merlin (Albéniz, 1998), Vanessa (Barber, 1958), Un Re in ascolto (Berio, 1984), Candide (Bernstein, 1956), Der Besuch der alten Dame (von Einem, 1971), Susannah (Floyd, 1955), Akhnaten (Glass, 1984), Der Prinz von Homburg (Henze, 1960), Le Grand Macabre (Ligeti, 1978), Recké pasije (Martinů, 1961), Intolleranza 60 / 70 (Nono, 1961, 1970), Die schwarze Mask (Penderecki, 1986), Lear (Reimann, 1978), Jizn z idiotom (Schnittke, 1992), King Priam (Tippett, 1962) et Die Soldaten (Zimmermann, 1965).

LB